Sa couleur est splendide, son goût épatant, sa fraicheur salutaire. Je suis tout éblouie par mon beau lassi. À goûter de toute urgence, surtout pour ceux qui douteraient encore de l’association framboise-betterave dont je me porte ici garante. Vous verrez, vous en redemanderez…
Vous savez que le risotto ça ne se réchauffe pas. Ça colle, c’est pâteux, c’est infâme. À la limite, on pourrait le congeler et le réchauffer avec un chouia de crème fraiche au micro-ondes mais n’allez pas dire que je vous ai recommandé ça car ce n’est pas du tout, mais alors pas du tout ma tasse de thé. Non, moi, mon truc respectable pour recycler un reste de risotto, c’est la croquette. C’est Monica qui m’a appris ça un jour et depuis je suis une grande adepte. Avec une salade ou pour un super apéro, c’est croquant et moelleux à la fois, les enfants en raffolent, ça se mange sans faim. Quel que soit le risotto de base, sachez que vous pouvez en tirer le meilleur. Par ici la croquette…
Lorsque je sens que mon estomac n’est plus à la fête et que je perds le goût de cuisiner, c’est que j’en ai probablement trop fait. Je reviens alors pendant deux ou trois jours à ce que j’appelle « la matière brute du produit pur ». En d’autres termes, je ne me nourris plus que d’aliments ultra frais que je déguste crus ou assez peu cuits sans réellement les accommoder, juste accompagnés d’un peu de beurre ou d’huile d’olive, de sauce soja ou de quelques cristaux de sel. C’est ma façon de procéder à un nettoyage du corps et des papilles avant de redémarrer un cycle en cuisine. Un peu comme quand on écrit et que l’on prend une page blanche pour entamer un nouveau chapitre.
Cela tombe bien justement car Jean-Claude vient d’acheter une plancha électrique sur laquelle je m’amuse à tout faire sauter. Enfin, façon de parler. Ce que je fais sauter ce sont des crevettes décortiquées, des rondelles d’oignon rouge, de poivron, de champignon ou de courgette… par exemple. Et pour les accompagner, quelques feuilles de sucrine, des quartiers de tomates, des tranches fines de radis et de betterave crue avec un chouia de balsamique et un peu d’huile d’olive.
Je réserve les fruits crus à l’entrée ou au petit dej. En dessert ou au goûter, je les mange cuits au four dans du papier aluminium avec juste un peu de sucre ou de miel. Comme cette délicieuse papillote de fruits cuits au miel que je partage avec vous sans tarder.
Potager de Seb à Saint-François
Si vous me lisez régulièrement, vous avez pu constater que j’utilise beaucoup les herbes fraiches. Au quotidien je me sers principalement de la coriandre, de la menthe, du persil et du basilic. Les herbes ne coûtent pas cher et se conservent deux ou trois jours. Bourrées de vitamines et d’antioxydants, elles apportent une note de fraîcheur à n’importe quel plat. Certaines comme le persil ou le basilic peuvent même être utilisées en légumes, en velouté par exemple.
Il n’est vraiment pas difficile d’en avoir toujours sous la main. Personnellement, je compose avec elles de jolis bouquets dans des verres d’eau ou même dans un petit saladier transparent, ce qui en plus du côté pratique, égaie agréablement la cuisine.
Je viens juste de rentrer de Thaïlande. J’ai encore l’esprit émerveillé par les étals des marchés et la richesse de la cuisine de rues, l’estomac éveillé par toutes sortes de mets et chargé de multiples currys, les papilles qui n’en finissent pas de tremper dans le lait de coco, émoustillées par la citronnelle et stimulées par le piment … bref, je suis toujours à l’heure thaïlandaise, sous le charme d’une cuisine simple, généreuse, parfumée. Et à mon avis, il y en a pour un petit moment.
Il n’est pas évident de vous donner toutes mes recettes dans la mesure où on ne trouve pas forcément les ingrédients nécessaires en France. En règle générale, il manque toujours un petit quelque chose pour que la cuisine de là-bas soit parfaitement réalisée ici. Du coup, et comme de toute façon c’est ma spécialité, la plupart des recettes que je vous ferai partager seront inspirées, ou dérivées de la cuisine thaïlandaise mais jamais totalement fidèles.
Toutefois, j’espère bien avec mes textes et mes photos vous faire suffisamment saliver et rêver pour vous donner envie de voyager car, pour vraiment pas cher, le pays est des plus accueillants et un pur paradis pour les esthètes et les gourmands.
