Un mélange de céréales et de légumes secs, quelques artichauts poivrade tout frais, du citron confit, du cresson… c’est la base de ce petit taboulé fort en goût. À la fois moelleux et croquant, sain et surprenant, voilà un plat complet bien vert et pas banal, qui rassasie pleinement.
L’asperge est délicate, elle ne souffre pas toutes les alliances. C’est pourquoi quand je décide d’en faire un velouté, je la brosse dans le sens du poil afin de ne pas altérer son caractère. Je soutiens sa texture avec une petite pomme de terre et la parfume à peine. Pour ne pas la froisser, ni troubler sa subtilité, je répudie la gousse d’ail et la remplace par son cousin, l’ail des ours, beaucoup plus tendre et distingué. Et voilà mon asperge doucement enveloppée, qui déploie son velours en toute sérénité.
Réalisée en un tour de main, elle allie le beau et le bon, marie la douceur à l’amertume et la fraicheur au piquant. Équilibrée en goûts, en grande partie grâce à sa vinaigrette à l’orange et à la moutarde, croquante, savoureuse et raffinée, cette salade sur le pouce m’a emballée.
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Giulia et, rien que pour elle, j’ai préparé une gourmandise rafraichissante qui, je crois, va beaucoup lui plaire. Douce et acidulée à la fois, un peu fantasque, un brin exotique, je trouve que cette salade de fruits rouges lui ressemble. Et puis, la cardamome verte et l’eau de rose confèrent à ce dessert une saveur de bonbon qui siéra à merveille à son teint de jeune fille. Happy Birthday ma jolie…
Pour vous transmettre ma folle passion du petit pois, aucune recette ne trouve grâce à mes yeux. Andersen lui a donné un rôle décisif dans un de ses contes les plus célèbres°, ce n’est certainement pas pour rien. J’estime que la simplicité magique du petit pois n’a aucun besoin d’artifice. Sa beauté, sa douceur, sa fraîcheur, sa rondeur… tout est admirable chez le petit pois. On n’utilise aucun ustensile avec un petit pois, on l’écosse délicatement à la main. Comme s’il était vêtu d’une robe à fermeture éclair, on tire sur un fil et le petit pois se déshabille. Léger et sautillant il s’échappe de sa cosse pour glisser nu dans le creux de la main.
Vous comprendrez donc que quand on est capable, comme moi, de vouer une telle adoration au petit pois, on veuille le sublimer à l’extrême. Et si vous me comprenez à 100%, vous apprécierai vraiment ma tartine, le plus bel hommage que je puisse lui rendre.
