C’est une salade on ne peut plus simple qui tient essentiellement à la qualité de ses ingrédients et ne nécessite que très peu d’assaisonnement. De la roquette bien verte et charnue, goûteuse et croquante avec quelques gouttes de balsamique seulement et un filet d’huile d’olive, une féta de brebis pas trop salée et de la grenade douce et juteuse… Il n’en faut pas plus dans mon assiette pour créer l’harmonie et frôler le paradis.
Aussitôt arrivée à Saint-François, la première chose que j’ai faite, après un bon bain de mer, c’est d’aller me ravitailler en bio et produits frais locaux au marché des petits producteurs du mardi soir. Épices, fruits et légumes, farine de petit épeautre, herbes fraiches et salades du jardin, j’y trouve toujours mon bonheur et, j’espérais bien, hier soir, faire celui de mes amis avec cet énorme cake moelleux et parfumé, qui, réalisé l’après-midi dans le grand moule en silicone de Peggy, s’est épanoui tout en largeur à la cuisson. Opération réussie, en peu de temps il n’en restait plus une miette…
Cela faisait des années que je n’avais plus pensé à faire cette salade, idéale pour s’alléger, soit dit en passant. C’est en voyant sur les étals du marché ces champignons de Paris à la robe délicatement rosée qu’elle m’est revenue à l’esprit comme une évidence de saison. Ce qui lui donne son caractère c’est sa sauce. Fraiche et goûtue, très veloutée et un brin piquante, elle relève les champignons à la perfection. À tester sans attendre.
Ce n’est pas à priori ce qu’on pourrait appeler une recette de cuisine mais c’est une façon remarquable de déguster la bresaola, cette viande de bœuf crue salée, assaisonnée et séchée, produite en Italie, dont je raffole. Lorsque je rentre du sud de la France et de mes escapades en Italie ma valise est à moitié pleine de victuailles, je dirais que c’est quasi névrotique, je m’envoie même des colis par la poste histoire de ne pas trop me charger. Cette fois-ci j’ai rapporté, entre autres, de la bresaola, des câpres géantes et du parmigiano vecchio, soit, de quoi confectionner pour les amis un carpaccio de bresaola dans les règles de l’art.
Ils sont surprenants ces petits piments à farcir. On ne peut pas dire qu’ils soient vraiment doux, je dirais même qu’ils arrachent, seulement, la sensation de piquant ne persiste pas en bouche, et, finalement, ne subsiste que leur goût très parfumé. En tapas à l’apéro, ils sont tout simplement à croquer.
