Si il y a bien une chose que je ne supporte pas, c’est de gâcher la nourriture. Voilà pourquoi en passant hier par le marché déserté, je ne me suis pas gênée pour ramasser dans un cageot qui trainait là, un bouquet d’oseille un peu alangui mais pas encore vraiment fané. Aussitôt rentrée à la maison, j’en ai fait une belle sauce verte au yaourt de brebis qui s’accordait on ne peut mieux avec mes pommes de terre grenailles.
Avez-vous déjà testé la saveur d’une graine de kiwi ? Çà n’a pas beaucoup de goût mais il s’en dégage, quand on la croque, une sorte de sensation, qui, de façon assez improbable, exhausse le côté poivré de la menthe. Du kiwi pour le voyage, de la pêche blanche pour le caractère et des jus d’agrumes pour encourager l’alliance. Un smoothie surprenant, vert et bucolique, très agréable à boire. J’aime.
J’ai exhumé depuis peu le mortier en bronze de ma mère. Aussi loin que remontent mes souvenirs, je la revois y broyer avec application ail, herbes, épices et toutes sortes de condiments. Certes, l’objet pèse une tonne mais il n’en n’est que plus efficace et je suis bien contente de m’en servir aujourd’hui. C’est avec lui, entre autres, que j’ai préparé ma petite sauce maison qui apporte fraicheur et grâce à mes jolies courgettes rondes détaillées en brunoise et servies crues avec un peu de cébettes.
Tonique, colorée, vitaminée… Cette petite salade crudivore saine et rafraichissante, légère et croquante, a moult atouts pour me plaire.
C’est la tambouille de dernière minute facile et régressive par excellence. Le plat que j’adore me préparer les lendemains de fête ou quand je suis malade, comme aujourd’hui, par exemple. Revisitées avec, du beurre doucement fondu dans lequel ont infusé des feuilles de basilic frais, du jambon de top qualité et du brebis italien fraichement râpé, on pourrait croire que mes sages coquillettes ont passé un séjour en Méditerranée. En tout cas, dévorées à la cuiller, elle s’avèrent parfaites pour me requinquer…
